En 2005, à travers son livre « la fabrique du Crétin », Jean-Paul Brighelli nous alertait sur la baisse générale du niveau scolaire.
Sauver la Forêt marécageuse de GUADELOUPE. A l’occasion de la Journée mondiale des « Zones humides » (2 Février)
https://assokaracter.org/sauver-la-foret-marecageuse-de-guadeloupe-a-loccasion-de-la-journee-mondiale-des-zones-humides-2-fevrier/Le 2️⃣ février est déclarée journée mondiale des zones humides ! C’est l’occasion de rappeler le rôle primordial de ces écosystèmes ! Mangrove, forêts marécageuses, marais, étangs et mares, la Guadeloupe compte de nombreuses zones humides qu’il faut protéger ! Depuis...
J’estimais alors qu’il avait forcé le trait.
Aujourd’hui, son livre résonne particulièrement et vous partage un extrait :
« La disparition progressive des temps (subjonctif, passé simple, imparfait, formes composées du futur, participe passé…) donne lieu à une pensée au présent, limitée à l’instant, incapable de projections dans le temps.
La généralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation sont autant de coups mortels portés à la subtilité de l’expression.
Supprimer le mot «mademoiselle» est non seulement renoncer à l’esthétique d’un mot, mais également promouvoir l’idée qu’entre une petite fille et une femme il n’y a rien.
Moins de mots et moins de verbes conjugués c’est moins de capacités à exprimer les émotions et moins de possibilité d’élaborer une pensée.
Des études ont montré qu’une partie de la violence dans la sphère publique et privée provient directement de l’incapacité à mettre des mots sur les émotions.
Sans mot pour construire un raisonnement, la pensée complexe chère à Edgar Morin est entravée, rendue impossible.
Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe.
L’histoire est riche d’exemples et les écrits sont nombreux de Georges Orwell dans 1984 à Ray Bradbury dans Fahrenheit 451 qui ont relaté comment les dictatures de toutes obédiences entravaient la pensée en réduisant et tordant le nombre et le sens des mots.
Il n’y a pas de pensée critique sans pensée. Et il n’y a pas de pensée sans mots.
Comment construire une pensée hypothético-déductive sans maîtrise du conditionnel ? Comment envisager l’avenir sans conjugaison au futur ? Comment appréhender une temporalité, une succession d’éléments dans le temps, qu’ils soient passés ou à venir, ainsi que leur durée relative, sans une langue qui fait la différence entre ce qui aurait pu être, ce qui a été, ce qui est, ce qui pourrait advenir, et ce qui sera après que ce qui pourrait advenir soit advenu ? Si un cri de ralliement devait se faire entendre aujourd’hui, ce serait celui, adressé aux parents et aux enseignants: faites parler, lire et écrire vos enfants, vos élèves, vos étudiants »